La violence conjugale ne s'arrête pas à la porte du domicile. Les violences conjugales entraînent des coûts directs et indirects pour l’établissement du fait des absences, de la baisse de productivité des collaborateurs victimes.

Elle a un impact direct sur la santé, le bien-être et la performance des agents hospitaliers victimes. En 2023, La Réunion se classe au deuxième rang des départements français les plus touchés par les violences conjugales, avec un taux de 14,6 victimes pour 1 000 habitantes âgées de 15 à 64 ans, juste derrière le Pas-de-Calais (15,2).

En termes de violences intrafamiliales, La Réunion occupe également la deuxième place, avec 4 087 cas enregistrés, soit 4,69 pour 1 000 habitants, précédée par la Martinique. Ces violences ont des répercussions significatives sur le milieu professionnel. Une étude a révélé que 55 % des personnes ayant subi des violences conjugales ont constaté un impact direct sur leur travail, notamment des retards, de l'absentéisme ou une baisse de productivité [Enquête "Cadre de vie et sécurité"- 2021], 16 % des victimes ont été confrontées à des situations de violence sur leur lieu de travail ou à proximité (appels téléphoniques, courriels de leur agresseur sur le lieu de travail, agression physique et/ou verbale) [Étude FACE 2019].

L'employeur a donc un rôle crucial à jouer dans le repérage, l'accompagnement et l'orientation des agents qui vivent des violences conjugales, notamment au titre des risques psychosociaux (RPS), de la qualité de vie au travail et des conséquences financières associées.

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