ANFH Basse-Normandie
« Accompagner la démarche GPMC des petits établissements autonomes »
Faisant face à des contraintes RH plus importantes que les grands établissements, les « petits établissements autonomes » ont tout intérêt à s’interroger sur leur GPMC, notamment dans des situations de changement. Le regard de Catherine Labbé, déléguée de l’ANFH Basse-Normandie.
« La Gestion prévisionnelle des métiers et des compétences (GPMC) est un outil très pertinent, même pour les "petits établissements autonomes", assure Catherine Labbé, déléguée territoriale ANFH de la Basse Normandie. Cela leur permet notamment de prendre du recul sur leurs process et pratiques RH. » Comprenant entre 40 et 200 agents et à la gestion des ressources humaines indépendante, les « petits établissements autonomes » représentent 57% des adhérents ANFH du territoire bas-normand. Principalement des EHPAD ou des Maisons d'Enfants à Caractère Social, ces structures possèdent des services RH souvent portés par une personne polyvalente. « Ils ont commencé à solliciter un accompagnement pour déployer une démarche de GPMC à partir de 2020, au moment de la réforme de la fonction publique de 2019 et l’obligation d’édicter des lignes directrices de gestion (LDG). Un impératif qui nécessitait à la fois de poser les bases des processus RH mais aussi de s’interroger sur l’avenir des métiers et des compétences. »
L’exemple de l’EHPAD Jean Ferdinand de Saint-Jean
Ainsi, entre 2020 et 2023, une dizaine de ces « petits établissements autonomes » bas-normands ont sollicité un accompagnement « Management des Métiers, Emplois et Compétences » de l’ANFH. « Un exemple intéressant est celui de l’EHPAD Jean Ferdinand de Saint-Jean. L’établissement caennais a associé son travail autour de la GPMC avec son projet de déménagement. En se projetant dans leur futur établissement - plus grand, à étages et avec une organisation en maisonnées - ils ont analysé leurs futurs besoins RH : quels métiers et compétences seront nécessaires dans ce nouvel environnement ? Quel impact sur le nombre d’agents ? Comment améliorer l’accompagnement des usagers ? Cette réflexion globale les a notamment amenés à créer de nouveaux métiers au sein de l’établissement comme celui de maître-sse de maison » relate Catherine Labbé.
« La GPMC répond à l’enjeu de la fidélisation des agents »
Déménagement, ouverture d’un nouveau service, création d’un accueil de jour ou rédaction des LDG : différentes occasions/situations peuvent conduire à engager une démarche GPMC qui viendra nécessairement interroger les autres dimensions RH de l’établissement. « Management des compétences, gestion des parcours de formation, cartographie des métiers, pyramide des âges, recrutement… Tout est connecté. Des départs à la retraite ou l’ouverture d’un nouveau service peuvent représenter une opportunité pour des agents déjà en poste dans l’établissement, encore faut-il l’anticiper et préparer le terrain en amont, souligne la déléguée territoriale. La GPMC est ainsi un outil qui permet de répondre à l'enjeu de la fidélisation des agents qui est plus compliqué dans les petits établissements car les marges de manœuvre sont moins importantes. »
Une nouvelle offre d’accompagnement
Toujours d’actualité et pouvant être mobilisée à plusieurs moments de la vie d’un établissement, la GPMC est une thématique qui fait partie de la nouvelle offre « Accompagnement RH, métiers et compétences » de l’ANFH. Lancée en 2024, celle-ci vise à aider les établissements dans la définition de leur stratégie et politique RH et dans la mise en œuvre opérationnelle des process et pratiques RH.
Catherine Labbé,
Déléguée régionale de l’ANFH Basse-Normandie